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Le mot du critique d'art

Luisa Rampon, intemporelle et contemporaine, unit dans le même temps de la création, la masse hétérogène et première de la matière et l'infinie concentration de la face humaine. Elle se débarrasse des superflus de l'apparence, et la puissance du métal incarne à vif la mystérieuse énergie de l'existence. Sculpture plurielle, où l'aigu de la densité étreint la trace chaotique des origines.

L'espace évidé est fendu par une lame visagière qui s'abandonne à la pure présence de l'essentiel.

Formidables tracés de tête, en plaques de chair tranchée, en instance d'éternité.

Christian Noorbergen

Critique d'Art

Texte paru sur le site Critic'Art février 2021-

 

 

 

 

Démarche Artistique

 

Fascinée par le merveilleux de l’Homme, effrayée par ses audaces destructrices, je n'aurai de cesse d’essayer de comprendre cette dualité.


Espérant une timide réponse à mes questionnements, je passe deux ans aux Beaux-Arts de Valence. Puis attirée par les pratiques corporelles, je découvre les danses primitives. Par intuition j’entrevois dans cet univers une source de réflexion et d’inspiration. En 1987 je rejoins le ballet National de Port au prince en Haïti. Je suis percutée, troublée par ce pays à ’histoire tragique. Dès lors, mon parcours, ma recherche, seront, à mon insu, profondément marqués par ce pays aux profondes cicatrices.

​A mon retour en France, vient le désir de mettre en pratique la danse, la musique dans un cadre à la fois festif et rassembleur. Avec un ami, Pascal Ginestoux, nous créons une compagnie de spectacle de rue.

 

Quelques années plus tard, je ressens ce besoin irrépressible de me retrouver face à la matière et face à moi-même. Je quitte la compagnie et m’oriente vers la sculpture. Jean Patrice Rozand, sculpteur du métal, m’accueille dans ses cours.
Là, plus de doute… la terre que nous travaillons en atelier sera ma matière, le support idéal de mes recherches. Je la sens toujours prête à m’accompagner dans mes quêtes, et, soudain à me révéler ce qu’elle cache par pudeur. L’œuvre se construit ainsi, un dialogue entre la matière et soi. Puis, le bronze s’imposera. Passer au bronze, c’est passer à l’idée d’éternité…c’est alors un engagement, une responsabilité…

A travers la sculpture ma quête se poursuit. Interroger la dualité, l'espace, le temps, nos mystères, notre mémoire, l'origine, l'émergence de la vie.
Tenter de pénétrer dans les profondeurs de l'être, côtoyer ses méandres, ses zones sombres et celles aussi fécondent.
Aller à la rencontre de ce qui fait l'Homme, et surtout chercher à me confronter sensiblement à l'acte créateur, à la source de la vie.


A travers mon travail, je cherche à convier l'indicible, à nous y confronter.

Luisa RAMPON

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